La foire aux « monstres humains » fut une des distractions les plus prisées du peuple à une époque lointaine. Chaque cirque se devait d’avoir « son monstre », sinon il n’était pas digne d’intérêt. Les clients se pressaient devant les roulottes pour apercevoir la femme la plus grosse du monde, l’unijambiste, et bien d’autres malheureux. L’évolution des mœurs a permis que ce genre de distraction dégradante soit interdit. Et l’avancée de la science a permis d’identifier les raisons de ces difformités. Découvrons quelques-uns de ces phénomènes sous un œil moderne.
la femme à barbe
La femme à barbe souffre d’une pilosité excessive, mais différemment de l’homme garou. Elle est atteinte d’hirsutisme. L’hirsutisme diffère de l’hypertrichose, que nous verrons un peu plus bas. Cette maladie n’atteint que les femmes et les petits enfants, et se manifeste par l’apparition de poils dans des endroits où ils ne devraient pousser que pour les hommes, comme au-dessus de la lèvre supérieure par exemple.
L’homme tronc
Il a été baptisé ainsi parce que des branches sortent de son corps. En réalité, ces branches sont des verrues qui ressemblent à des écorces. Dernièrement, un homme atteint de la maladie a pu subir une opération pour le débarrasser de ces difformités, mais la maladie est revenue à la charge. La maladie est appelée « épidermodysplasie verruciforme » et elle est génétique. 5 personnes seulement sont touchées de par le monde.
L’homme-garou
L’homme-garou est celui qui ressemble à un animal, car on ne distingue plus que ses yeux et ses oreilles tant il a des poils partout. Ça sonne comme une publicité malsaine pour une foire au monstre. En fait c’est la description d’une personne atteinte d’une maladie appelée « hypertrichose ». La personne que nous avons décrite un peu plus tôt est atteinte de la forme la plus sévère. A ce stade, la pilosité excessive s’accompagne d’une déformation du visage et des dents. De quoi nourrir les peurs et les curiosités. La maladie peut être génétique, ou causée par des médicaments. Il existe des traitements pour gérer cette maladie. Les conséquences sont parfois désastreuses au niveau psychologique.